Historique succinct des plaques en IsèreLa mise en place des plaques directionnelles en fonte dans ce département a donné lieu à plusieurs contrats avec différentes fonderies. A partir de 1859, étalée sur plusieurs années, la fourniture de plaques et poteaux a été assurée par la Fonderie Bouilliant à Paris. Ces plaques furent posées sur le réseau vicinal des Chemins de Grandes et Moyenne Communications. La répartition entre département et Ponts & Chaussée fut assurée sur un montant de 16244 francs cette année là: en effet la plupart des chemins vicinaux aboutissants sur des routes Impériales ou Départementales, c’est à frais communs que le financement fut assuré. De 1858 à 1881, les communes ont développé les réseau des Chemins d’Intérêt Commun, elles finançaient à hauteur des 5/6 les travaux, pour certaines ce financement engendrant de grandes difficultés. En 1882, onze CIC basculèrent sur le réseau vicinal des Chemins de Grande Communication, le département prenant ainsi à sa charge une plus grande part du financement. Cette année là, un contrat fut passé avec la fonderie Heurtebise à Auxerre portant sur plaques et poteaux indicateurs en fonte. C’est sur les grandes lignes de l’Oisan que furent implantés les premiers poteaux et plaques. Une extension sur tout le département eut lieu les années suivantes. |
Sur le site de la FAPI un inventaire des plaques de cocher
Dernières modifications 21 avril 2022
Chanas
Sans doute nulle part ailleurs, deux plaques strictement indentiques à Chanas. En effet, bien qu’elles soient séparées de prés d’un kilomètre (écart mesuré par Boris Jacopin) ces deux plaques, parfaitement rénovées, supportent les même destinations mais aussi les mêmes distances. L’une se situe rue Revollon, l’autre rue du Dauphiné.
Merci à Jean-Pierre FEVRE pour ces deux premières plaques en Isère.
Saint-Martin-d’Uriage
Conjointement avec le Club Alpin Français, le Touring Club de France a créé cette plaque sise sur le Chalet de Seiglières.
Le TCF à partir de 1914 a installé environ 30000 plaques directionnelles en France, notamment après la Grande Guerre et souvent à la demande des départements dont la charge de reconstruction était importante.
-En empruntant le sentier en creux vous arrivez face à la plaque, cliquez dessus–
Le Périer
Dans le canton du Valbonnais, voici deux plaques de cocher qui sont situées dans deux hameaux de la commune du Périer. Toutes deux sur l’ancien chemin de Grande Communication N°26 bis allant de La Mare à Bourg-d’Oisans.
La première sur Les Dorens est en l’état, la seconde sur Les Rambauds a été repeinte en bleu.
Mais vous remarquerez l’orthographe de l’époque différent ce celle d’aujourd’hui: Les Dorens est devenu Les Daurens, Les Rambauds s’orthographie aujourd’hui les Rambeaux !
Merci à Jean-Pierre LE PORT pour ces deux photographies datées de 2012.
Corenc
Sur cette magnifique photographie de Logales, voyez ce bâtiment sur lequel est apposée une plaque de cocher. Elle se situe sur le Chemin de Grande Communication N°57.
Pommiers-la-Placette
C’était anciennement la route du col de la Placette (587m). Aujourd’hui, la route est a l’écart du nouveau tracé (elle est d’ailleurs fermée). Mais y subsiste sur cet ancien commerce cette plaque de cocher.
Merci à Logales pour cette découverte à l’écart des sentiers battus.
Saint-Just-de-Claix
Au lieu-dit La Croisée, à St-Just-de-Claix, deux plaques de cocher en angle, sur deux routes départementales, la 1 et la 11.
Merci à Boris Jacopin pour ces photos.
Sur la Route Départementale N°1 (laquelle en 1862 allait de Grenoble à Romans (St) -limite Drôme) cette belle plaque rechampie:
Avril 2018: ces trois plaques ont été rechampies par Nicolas Jamois. Voici un diaporama spécifique (11 photos)
Moidieu-Détourbe
Sur La Détourbe, commune de Moidieu-Détourbe, ces deux plaques de cocher au format original mais dont on trouve plusieurs spécimens en Isère. Elles ont souffert, en l’état pour la première, repeinte en bleu pour la seconde, mais restent lisibles. Sur l’une la voie a été occultée et non remplacée, mais étant donné qu’elles ne sont qu’à quelques centaines de mètres l’une de l’autre et sur la même route, la classification de la voie était aussi Route Départementale N°9. Cette occultation est sans doute consécutive au déclassement des routes départementales le 1er janvier 1901.
– Merci à Boris JACOPIN –
Brié-et-Angonnes
Tavernolles, longtemps partagé entre les communes de Brié et de Poisat, est depuis 1970 rattachée en partie à Brié-et-Angonnes. Sur cette plaque de cocher les distances sont en Mètres. Merci à Logales pour cette plaque en l’état.
Veyrins-Thuellin
C’est en 1973 que Veyrins et Thuellin ont fusionné. Une belle plaque de cocher parfaitement restaurée. Anciennement route Nationale 75 -mention supprimée sur la plaque- c’est aujourd’hui la Départementale 1075.
Bouvesse-Quirieu
Anciennement sur la Nationale 75, voici une plaque de cocher en l’état, sur le hameau d’Enieu, (à l’époque Egneux) commune de Bouvesse-Quirieu.
Merci à LOGALES pour ces belles photographies, vous pouvez consulter son site ici:
2018, janvier: cette plaque est rechampie par Nicolas Jamois.
Pont-Evêque
Sur la commune de Pont-Evêque, cette plaque cocher sur laquelle on discerne la couleur bleue originelle. Pont-Evêque est un ancien faubourg de Vienne, le nom Pont-Evêque étant celui d’un pont sur la commune de Vienne.
– Merci à Boris JACOPIN pour cette photographie –
La-Côte-Saint-André
Poulardière est un hameau de la commune de La-Côte-Saint-André. La plaque est en l’état mais néanmoins lisible. A noter que la voie a été purement et simplement recouverte (aujourd’hui la Départementale 71).
– Merci à Boris JACOPIN –
Charavines
Cette plaque de cocher se situe à la limite des communes de Chirens et de Charavines, au lieu-dit La Chapelle (à noter que cette appellation n’existe plus).
Sur la photo ci-dessous voyez l’ancien réservoir à eau et la maison sur laquelle se trouve la plaque de cocher, à l’intersection des routes de Bonpertuis et de Charavines.
Cette plaque non restaurée est parfaitement lisible.
– Merci à Boris JACOPIN pour cette photographie de plaque –
Burcin
Bien que fissurée, cette plaque a résisté au temps. Elle est en l’état, lisible quand on y porte attention. (vers la gauche: Burcin, Virteu et Les Abrets, vers la doite, Grand-Lemps, La Frette et La Côte-St-André).
La mention croisée pourrait laisser supposer qu’il s’agit d’un croisement de route… or il pourrait s’agir de la Chapelle Notre Dame de Milin dont la construction a été entreprise suite à un vœu de croisés revenant d’une guerre sainte.
Merci à Boris JACOPIN pour cette photo.
Vézeronce-Curtin
Vézeronce et Curtin ont fusionné en 1973. Les deux plaques de cochers sont sur Curtin, sur un seul et même bâtiment. Elles sont en l’état, sur la RN75 pour l’une, sur le Chemein de Grande Communication N°19 pour l’autre.
– Cliquez sur chaque plaque –
La Tronche
A la Tronche cette plaque de cocher en très bon état. A noter la précision des distances sur la plaque de cocher par comparaison avec les panneaux indicateurs modernes. Merci à Logales pour ces photos.
Le Chemin de Grande Communication N°57 fut classifié en 1886 en lieu et place du Chemin d’Intérêt Commun N°1 allant de Grenoble à St Pierre d’Entremont.
Voreppe
Dans ce joli village, en plein centre ville, une plaque de cocher bien entretenue.
A noter, pour la petite histoire, qu’une étape du Tour de France 1980 est partie ici même. Zoetemelk, vainqueur de ce Tour 1980 doit se souvenir de cette plaque !
Grenoble
Nous voici donc à Grenoble, préfecture de l’Isère. Sur la RN 75 (route créée en 1824 à l’origine de Châlons à Grenoble et succédant à la Route Impériale 93) nous trouvons une plaque de cocher, Quai de France. Photographiée par Logales.
Quai Xavier Jouvin, nous sommes sur la D512. Jusqu’en 1973 et depuis 1933 il s’agissait de la Nationale 512. Mais quand cette plaque fut posée, nous étions sur le Chemin de Grande Communication N° 57: ce CGC fut créé le 18 août 1886 et allait de Grenoble à St Pierre d’Entremont.
La plaque a un double usage: de rue et directionnelle.
-La plaque à droite-
Photographie de Boris JACOPIN
Le-Sappey-en-Chartreuse
Il fallait avoir soif pour trouver cette plaque de cocher… en effet c’est l’un des éléments de décoration du café du village. Belle initiative que de conserver aux yeux du public cette plaque de cocher. Merci à Raphaël dit Logales pour ces photographies, une fois n’est pas coutume, en intérieur !
La-Bâtie-Divisin
C’est sur la hameau de Recoing (aujourd’hui Recoin) que l’on peut voir cette plaque de cocher, en l’état, telle apparemment la maison qui la supporte. C’est une belle plaque de cocher bien agencée qui mériterait une petite restauration. Elle se situe sur l’ancienne Route Impériale 75, créée en 1824 de Châlons-sur-Saône à Grenoble. (la mention Impériale a été burinée, non remplacée).
– Cliquez sur la plaque dans le virage photographiée par Boris JACOPIN en 2015 –
Beaurepaire
Une plaque de cocher à Beaurepaire, la voie et son numéro recouverts. Sans doute une ancienne route départementale déclassée en chemin vicinal à la fin du XIXème siècle.
– Merci à Boris Jacopin pour cette plaque –
Septème
Sur le hameau du Péage, commune de Septème, cette plaque de cocher. Une route départementale, la N°8.
Vienne
Une plaque de cocher à Vienne, unidirectionnelle, sur la Nationale 7. Lyon à 27 km en caractères italique. Merci à Boris Jacopin pour cette plaque.
– Cliquez sur la plaque –
Roybon
Jean-Christophe BRENIER m’a envoyé ces photographies de son village de Roybon agrémenté d’un texte sur l’histoire de ce bourg. Le voici:
Le village est à mi chemin entre la Côte Saint André et Saint Marcellin, dans la forêt de Chambaran, dont le nom veut dire « La Chaume Stérile », les gens de là bas l’appellent le « Champ bon à rien » Le village prendrait son origine dans la charte de juillet 1294, par laquelle Humbert 1er, Dauphin de viennois accordait le droit d’albergement à quiconque s’installerait dans la forêt pour la défricher. Les premiers campements se firent à la source dite « fontaine des Collières » car « le rif était bon. »
Pour les roybonnais, l’étymologie du nom viendrait d’un Roi, qui se serait exclamé alors qu’il avait soif « que le rui est bon ». Il est vrai que le village s’enorgueillit d’avoir accueilli le pavillon de chasse des dauphins. Mais la charte de 1294 (confirmation privilegiorum hominum villae novae roybonis) en est plus probablement le véritable acte de naissance.
Ce dont on est certain en revanche, c’est que la Statue de la Liberté qui trône en face de la mairie (sur le fronton de laquelle on peut lire « Mairie-Justice de Paix ») est de Bartholdi. Il l’a offerte au début du siècle à son ami roybonnais Mathias St Romme, en l’honneur du père de ce dernier, Henri. La généalogie de cette statue a été rétablie notamment grâce au correspondant local du Dauphiné Libéré, un puit de science sur l’histoire locale. La statue est en fonte alors que sa grande soeur new yorkaise est en cuivre et il se dit qu’elle tiendrait entièrement dans la main de son aînée.
Juste après la pharmacie s’ouvre la rue de Gentin, qui descendait vers la gare, où l’on pouvait prendre le « Tacot », ligne de train gérée par les Tramways de L’Ouest du Dauphiné (T.O.D.) dont la concession fut ensuite cédée aux Voies Ferrées du Dauphiné (V.F.D) Le « Tacot » fut fermé dans les années 30 puis remplacé par des lignes d’autocar.
Cette rue de Gentin était aussi très certainement au XIXème siècle le début de la route qui conduisait dans la Drôme, en témoigne la plaque de cocher que j’y ai photographiée cette semaine.
– Cliquez sur la plaque –
Pellafol
Moras, ou plus exactement Les Moras (D66) est un hameau de la commune de Pellafol. Remarquez la grande précision des distances fléchées, au Mètre. Sur le Chemin de Grande Communication allant de Corps à Mens (1879).
Photographie: Sylvie GLOMOT
Voiron
Une plaque de cocher avec quelques ajouts, tant sur la dénomination et N° de voie que sur une localité: Croix-Bayard (commune de Coublevie). Le CGC N° 62 a été créé lors du déclassement des routes départementales en 1901.
– Cliquez sur la plaque –
Merci à Mario pour cette contribution:
Une seconde plaque à Voiron, elle se situe sur l’ex RN 92, aujourd’hui la D592, Boulevard de la Patinière au croisement du Chemin de la Croix-Rousse. (Bureau de Tabac)
– Photographie: Rémi GRODZKI –
Serre-Nerpol
Une plaque compartimentée sur cette commune de Serre-Nerpol, remarquez les distances mesurées au mètre près.
– Cliquez sur cette plaque –
8 Commentaires
merci pour ces belles trouvailles
à plus
Bonjour,
Etes-vous intéressés par la plaque de Moras ? Si oui, contactez-moi, je vous l’enverrai…
Bonjour Sylvie, en fin de compte la plaque de Moras n’était pas sur la commune de Moras (en Isère) mais sur celle de Pellafol; en effet Les Moras est un hameau de cette commune. C’est l’un de mes contributeurs, Boris Jacopin, qui m’a alerté sur cette erreur de positionnement.
Il faudrait ajouter la plaque d’Eybens, se situe à côté de l’Eglise sur une maison. (L’ancienne route Napoléon passait par là)
Bonsoir, je suis bien sûr d’accord mais je n’ai pas de photo de cette plaque. Si vous pouviez me l’envoyer ce serait parfait.
Bonjour,
J’ai une photo de la plaque de La Monta. (quartier historique de la commune de St Egrève.) Je peux vous l’envoyer si vous voulez.
Avec plaisir… plaquedecocher@gmail.com
le lien vers Heyrieux est rompu