Mode opératoire

Pour ceux qui voudraient se lancer dans la restauration des plaques de cocher en fonte avec lettres en relief, voici le déroulement des opérations successives nécessaire à ce travail. 

Précisons d’abord que les plaques faisant l’objet de cette restauration sont toutes des centenaires confirmées et que vu leur grand âge aujourd’hui il ne s’agit pas d’un simple rechampissage mais d’une restauration. Le réchampissage consiste, étymologiquement parlant, à faire ressortir du fond les ornements,  les caractères en relief. C’est le travail auquel se livraient les agents de la voirie, bien souvent les cantonniers. Sur leur livret était précisé que parmi leurs attributions figurait l’entretien des panneaux indicateurs. Il ne s’agissait pas alors de démonter les plaques des poteaux ou les tableaux indicateurs fixés sur les maisons, mais plus prosaïquement de les nettoyer et de repeindre (rechampir) les caractères pour qu’ils restent visibles. 

Si ce travail pouvait porter ses fruits au XIXème ou début du XXème parce que les plaques étaient entretenues régulièrement, aujourd’hui, délaissées depuis plusieurs décennies, réchampir une plaque n’aurait pas grande utilité. Il s’agit bien d’une restauration complète, grattage, mise en peinture et ensuite, et seulement ensuite, réchampissage des caractères. 

 

En ce qui concerne le grattage, il a pour objet de faire disparaître les traces de corrosion; celles-ci, selon la teneur en carbone de la fonte, peuvent être très variables d’une plaque à l’autre. On peut dire qu’une fonte ayant une forte teneur en carbone sera moins corrodée. 

On peut également utiliser l’huile de coude. A savoir une brosse métallique avec manche et bras en action… Mais il ne s’agit pas de s’escrimer sur la plaque comme un bœuf… En premier lieu il faut examiner la plaque, on peut parfois avoir des surprises…

Ce rajout, vissé,  est plus fragile que les caractères en relief moulées d’un seul jet. Mais une fois cette zone cernée on peut y aller sans craintes. 

Si tout est fait manuellement il faudra persévérer pour aller dans les coins, quitte à changer de modèle de brosse. Mais pour ceux qui sont équipé d’une sableuse c’est le moment de s’en servir. Egalement possible d’utiliser une perceuse dans le mandrin de laquelle est fixée une brosse métallique.

Ainsi se termine la première partie que nous pourrions intituler: préparation de la fonte avant la peinture. Dans le second volet nous verrons la pose de l’antirouille, la peinture et le rechampissage proprement dit.

La suite ici.

 

Patrick Rollet
Author: Patrick Rollet

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1 commentaire

  • Répondre Jacques BOUCHÉ 26 novembre 2020 at 9 h 02 min

    Merci pour toutes ces indications. Jacques BOUCHÉ (pour l’association « TOURRIERS PATRIMOINE »)

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