CÔTE D’OR page 4


 

Vougeot

Sur le Chemin de Grande Communication N°25 allant de Talmay à Vougeot en 1879, cette plaque en l’état. Intersection CD25 / CD122 rue de Citeaux / rue du Château.

On lit fléchée sur la plaque: Gilly les Vougeot. Par contre sur le panneau moderne Gilly lès Cîteaux. Cette seconde appellation est la seule qui doit être utilisée comme l’indique le site de la commune:

(…) l’adjonction de CITEAUX au nom de GILLY est la seule appellation légale. Cependant on parla longtemps de GILLY-LES-VOUGEOT. Cette transformation qui reposait sur un souci commercial en particulier pour valoriser les vins produits sur la commune, fut refusée par le Conseil d’Etat en 1936 et 1962, consacrant ainsi définitivement le nom de GILLY-LES-CITEAUX, attestant les liens historiques et affectifs entre le village et l’abbaye cistercienne.

-Cliquez sur cette plaque-

Photographies: Gilles DELIGNY


 

Essarois

Dans la forêt Domaniale de Châtillon (autrefois forêt Royale), sur la route forestière de Châtillon-Essarois, un tertre / pyramide directionnel. Difficile de dire quel est son origine, est-il lié à l’ordonnance du 13 août 1669 ordonnant la mises en place de telles pyramides directionnelles. Quoiqu’il en soit et si tel est le cas, les inscriptions sont plus récentes.

-A l’intersection de l’actuelle D29 et de la route forestière de la Combe aux Cerfs, le tertre-

-Cliquez sur chacune des faces gravées, sur celle de gauche, le CGC N°29, il allait de Recey à Coulmier-

Photographies: Patrick LIEUGAUT

Une autre borne à l’intersection des D29 et D112B (47°44’32.2″N 4°45’26.1″E). Les flèches sont identiques à la précédente mais cette fois aucune mention d’un chemin classé. Les travaux sur les Chemins de Grande Communication ont débuté vers 1830. A cette époque de développement du réseau routier il était courant de désigner les chemins non encore classifiés par les communes qu’ils reliaient. Nous avions par exemple ici le Chemin de Chatillon à Aignay. A noter que certains chemins forestiers pouvaient avoir un double caractère: forestier et vicinal. 

Photographies: Pascal WISSENBERG


 

Premeaux-Prissey

C’est en 1972, donc bien après cette plaque, que Premeaux et Prissey s’associent.

La plaque en l’état est donc sur la Route Nationale 74 allant de Châlon-sur-Saône à Sarreguemines.

Photographie: Rémi GRODZKI


 

Arnay-le-Duc

Rue du 11 Novembre 1918 (D17c) à l’intersection avec la rue de l’Arquebuse (D906 anciennement Nationale 6), cette plaque en l’état. Nous constatons que la dénomination comme le numéro du chemin ont été burinés. En 1872 il s’agissait du Chemin d’Intérêt Commun N°22 partant d’ici pour rejoindre Ste Sabine sur une longueur de 11800 mètres. Cette année la (1872) il n’y avait aucun tableau indicateur sur cette route, elle est donc ultérieure. 

-Cliquez sur cette plaque derrière les flèches contemporaines-

Photographies: Jean-François LOBREAU


 

Magny-Lambert

Deux plaques équidistantes du centre de Magny-Lambert puisque toutes deux à 600 mètres. Sur le Chemin de Grande Communication N°32, l’une sur la Route de Villaines (D32), la seconde de l’autre côté de la commune en allant sur St Marc-sur-Seine, tel est d’ailleurs le nom de la route (D32) sur laquelle elle se situe. 

Le CGC N°32 allait de Montbard à Aignay (le-Duc) en 1879.

-Route de Villaines, cliquez sur cette plaque-

-Route de St Marc, cliquez sur la plaque-

Photographie des plaques: Luc LEFRAY


 

Colombier

Rue des Mariniers, cette plaque sur un Chemin Vicinal.

-Cliquez sur cette plaque-


 

Coulmier-le-Sec

En sortant de Coulmier par la Route d’Ampilly (D980) nous croisons le Chemin de Chamesson à la hauteur du panneau de fin d’agglomération. C’est là que nous trouvons cette borne ne comportant qu’une seule indication: Chamesson → Cette borne en lieu et place d’un poteau indicateur nous engage à emprunter un chemin aujourd’hui oublié (mais néanmoins chemin de grande randonnée). Pourtant ce chemin fit l’objet d’une annotation sur le registre des audiences à la Chambre des domaines (C2166 – 1707 – 1716). En effet le curé de Coulmier et un habitant devant posséder une parcelle sur ce chemin dut se justifier suite à rompu de chemin (c’est à dire rendre impraticable). 

Photographies: Pascal WISSENBERG


 

Thoisy-le-Désert

Si aujourd’hui nous sommes sur la D16, Route de Cercey, à l’époque nous étions sur le Chemin d’Intérêt Commun N°9 allant d’Allerey à Pouilly sur une longueur de 13350 mètres (1872). La plaque en l’état doit dater d’entre 1872 et 1880 (en 1872 il n’y avait aucune plaque sur cette voie). 

-Cliquez sur cette plaque-

Photographies: Jean-Michel ANDRY


 

Bissey-la-Pierre

Cette borne chapeautée n’est pas vraiment directionnelle. Toutefois, deux faces en angle indiquent le nom des routes, Route d’Ampilly-le-Sec et Route de Balot. Ces deux routes se croisent à l’intersection des actuelles rue de St Antoine (D18) et du Chemin de la Pierre Blanche. (47.845856 4.423756)

-Cliquez sur cette borne-

Photographies: Pascal WISSENBERG


 

Bligny-le-Sec

Deux bornes situées à deux intersections et indiquant le nom des communes desservies par ces voies. La carte ci-dessous localise les emplacements des bornes 1 et 2.

La borne N°1 se situe à l’intersection entre la rue de Flavigny (V5) et un Chemin Vicinal. 

-La borne est entre les deux flèches contemporaines-

Si aujourd’hui les communes de St Germain et de Blessey ont fusionné en 2009 pour former la nouvelle commune de Source-Seine, leur histoire à travers la toponymie diverge. Pendant la Révolution St Germain-la Feuille (nom historique de St Germain) devînt Source-Seine: il était interdit pour une commune de porter le nom d’un Saint et la Seine prenant sa source sur le territoire de la commune le nouveau nom coulait de source! En 1815 la commune reprend son nom de St Germain-la-Feuille. En 1875 sur demande du Conseil Municipal Source-Seine se substitue à la-Feuille. Ainsi et jusqu’en 2009 le nom officiel de la commune sera St-Germain-la-Feuille. 

-A gauche Salmaise est à 7kms-

La rue de Saint-Seine (D26) devient à son intersection avec la route de Poncey la D103D. C’est là que se trouve cette seconde borne au pied du calvaire. Sur chacune des faces un direction. 

-Saint-Seine-l’Abbaye-

Photographies: Pascal WISSENBERG


 

Fontaines-en-Duesmois

Une borne à la fois directionnelle et civique érigée vers 1856. Elle fut mise en place comme indiqué à l’occasion de la plantation d’un arbre commémorant la naissance du Prince Impérial (fils de Napoléon III et de l’Impératrice Eugénie) le 16 mars 1856. L’implantation de ce type de borne est dû à Georges-Marie Lambert qui était alors juge de Paix à Baigneux. Pour en savoir davantage sur Georges-Marie Lambert suivre ce lien vers l »article consacré à la commune de Villaines-en-Duesmois

Il y avait d’ailleurs dans cette commune (Villaines), sur la place dite Place Napoléon, une autre colonne laquelle, à l’origine, était elle aussi dédiée à la naissance du prince. Y figuraient les inscriptions Place Napoléon, Dieu protège la France et la date du 16 mars 1856. Cette colonne était surmontée d’un aigle. Ces inscription furent martelées et remplacées par Liberté – Égalité – Fraternité en 1870. Elle n’existe plus aujourd’hui. 

-La route des Riceys à Dijon (par Baigneux) ne fut classée Route Départementale portant le N°21 qu’après 1852 –

Photographies: Pascal WISSENBERG


 

Ampilly-le-Sec

A hauteur du lieu-dit La Soult de la Fontaine, intersection entre la D29A et un chemin vicinal allant sur la ferme du Bois Joly, nous trouvons une double borne. (47.804067 4.504236)

Nous lisons sur l’une des faces, celle située sur la29A, que nous nous trouvions sur un Chemin de Grande Communication, le N°5 ou le N°51. Le CGC 51 n’existe pas dans ce département. Quand au N°5 il va de Montbard à Lormes ce qui ne correspond pas non plus. 

-Cliquez donc sur cette borne sur la droite de la photo-

-Nous lisons: Chemin vicinal ordinaire/Côte d’Or/Balot 7km

Photographies, déchiffrage et localisation: Pascal WISSENBERG


 

Laignes

Sur l’actuelle D953. C’est à dire de 1933 à 1973 la Nationale 453. Auparavant le Chemin de Grande Communication N° 21 ou 96 (selon les départements). Et donc la Départementale 20 classée avant 1849 en Côte d’Or de Laignes à Ravières, déclassée en 1926. Dans l’Yonne il s’agissait de la N°18 déclassée en 1876.

Photographie: Pascal WISSENBERG


 

Athie

Il faudra attendre 1926 pour que le département de la Côte d’Or déclasse ses Routes Départementales. Ainsi, la Route N°18 allant de Semur (en-Auxois) à Auxerre (Yonne), avait encore de beaux jours devant elle quand cette plaque fut mise en place, vers 1862. Il était dit à propos de cette route: 

La Route départementale n.18 tend à établir des relations directes, mais peu suivies, entre Semur et Auxerre par Noyères et le sud de l’arrondissement de Tonnerre. Sa fréquentation journalière est de 118 colliers.

Conseil général du Département 1872

Localement rue de Moutiers (D1) prés de l’intersection avec la rue Haute (D4J). Si cette rue est numérotée 1 c’est parce que le déclassement en 1926 la reclassifia en Chemin de Grande Communication avec le N°1.

-Cliquez sur la plaque à gauche-

Photographie de la plaque: Pascal WISSENBERG


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Patrick Rollet
Author: Patrick Rollet

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7 Commentaires

  • Répondre Guy Bernard 1 octobre 2018 at 23 h 26 min

    A Vougeot, notez le changement de dénomination: Gilly lès Vougeot est devenue depuis Gilly lès Cîteaux.

    • Répondre Patrick Rollet 2 octobre 2018 at 11 h 39 min

      Effectivement, merci de le souligner; j’ai précisé le motif de cette dénomination qui en fin de compte n’a pas de fondement légal.

  • Répondre Jean-Michel Andry 31 mai 2021 at 9 h 49 min

    photo de Colombier inaccessible!

  • Répondre D 14 janvier 2022 at 19 h 50 min

    Les « flèches contemporaines » de Bligny-le-Sec ne sont pas si contemporaines ! Ce sont des Laporte des années 60 – 70 !

    • Répondre Patrick Rollet 15 janvier 2022 at 9 h 48 min

      Vous avez raison, même si elles font partie de l’époque contemporaine, laquelle historiquement est définie comme étant la période commençant en 1789 jusqu’à nos jours, pour ces flèches il aurait mieux valu les qualifier de modernes, c’est à dire partir de la grande guerre. Ainsi les Michelin, Neuhaus, Japy et autres Laporte sont de l’époque moderne.

      • Répondre D 20 janvier 2022 at 11 h 49 min

        C’est vrai.

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