Écluses du Béarnais
L’écluse du béarnais, simple, est la première des cinq écluses toulousaines. Il y avait une maison éclusière, construite en 1740, reconstruite en 1812, elle même démontée. Il y a encore les vestiges de la première maison sous forme de bajoyers. La plaque a été démontée et reposée sur un parapet rive droite.
La photo de la plaque ci-dessous est issue de l’inventaire du patrimoine de la ville de Toulouse. La côte est la suivante: IVC31555_20133100869NUCA. Le lien pour accéder au site: ici.
-Cliquez sur la plaque pour grand format-
Photographie de la plaque grand format: Louis MIQUEL
Écluse des Minimes
Au début du XIXème siècle elle avait pour nom l’écluse des Roquets. A moins d’un kilomètre de l’écluse précédente du Béarnais nous y voyions une écluse au bajoyer droit ainsi qu’un moulin. Le moulin n’est plus là.
En 1669 une inspection signale une déformation de cette écluse, déformation pouvant s’expliquer par la forte poussée des terres sur les parois. La décision qui est prise pour pallier à cette déformation est de construire des écluses aux bajoyers en forme de voutes couchées. Ainsi sera fait à partir de celle de Castanet. Mais les écluses sur la ville de Toulouse conservèrent leur alignement.
-1902/1920 plus rien ne subsiste de cet environnement aujourd’hui-
Photographie: archives de la ville de Toulouse
-Cliquez sur la plaque –
Photographies: Louis MIQUEL – Samuel VANNIER
Écluse de Matabiau
Quand l’écluse Bayard devînt simple cela entraîna la fermeture de l’écluse Matabiau en 1970. L’écluse fut détruite en 1979. Le logement a ensuite été occupé par le service des espaces verts de la Mairie de Toulouse. La maison d’écluse Matabiau est toujours là avec sa plaque. Il y avait également un moulin, le moulin Matabiau, depuis bien longtemps disparu.
-Cliquez sur cette plaque-
Photographie de la plaque: Louis MIQUEL
En 2019 il était question de réhabiliter cette maison éclusière. Ce qui a donné lieu à un article dans la Dépêche du Midi: ici.
Avril 2021: le bâtiment vient d’être entièrement réhabilité par Toulouse Métropole dans le cadre du projet de requalification du quartier de la gare. La plaque fut rechampie.
Photographie 2021: Samuel VANNIER
Écluse Bayard
Une simple écluse toujours sur la commune de Toulouse. Elle était agrémentée d’un moulin disparu au début du XXème. L’arche alimentant ce moulin est toujours visible près du pont. Cette écluse était, à partir de 1670, une écluse double, et ce pendant trois cent ans. Quand elle redevînt simple cela entraîna la fermeture de l’écluse Matabiau.
-Aquarelle de Léon SOULIE (entre 1826 et 1850) Musée des Augustins à Toulouse-
La maison éclusière se trouvait à l’origine du coté occupé aujourd’hui par la gare SNCF. Lors de la construction de cette dernière (1856), le logement de l’éclusier fut transporté sur l’autre rive, dans une maison déjà existante. Cette maison est aujourd’hui occupée par une association « La maison du Vélo », qui travaille au développement de l’usage de ce mode de locomotion. Un petit restaurant s’y trouve aussi.
-Cliquez sur cette plaque-
Photographies et renseignements: Samuel VANNIER
Écluse du Castanet
Il faut parcourir plus de 12 kms pour arriver à l’écluse de Castanet, commune de Castanet-Tolosan. Il y avait un moulin, un pont et un aqueduc de Castanet. Mais le moulin comme c’est souvent les cas n’est plus là. Cette écluse fut également appelée l’écluse du Périer (Perrier).
-Cliquez sur cette plaque-
Écluse de Vic
Une écluse simple à Vic. Voici au sujet de cette maison d’éclusier quelques souvenirs d’enfance partagés par Christine Kornilow Son blog.
Ce n’était pas aussi bien aménagé. C’est en face de la maison de l’Eclusier qu’il y avait un alambic. C’était autorisé à l’époque (annéees 50/55) de faire faire l’eau-de-vie (la gnole) en apportant le marc de raisins à cette personne installée pour une courte durée au bord du canal .Les vapeurs de la distillation s’étalaient loin aux alentours. On devinait quand il fonctionnait sans le voir.
La route avait un virage à cet endroit , dans une courbe un chemin menait à une ferme.
J’ai fait 6km à pieds vers 11ans pour aller prendre le bus qui m’amènerait au Lycée, j’avais crevé la roue de mon vélo.
-Cliquez donc sur cette plaque-
Photographie de la maison éclusière: Christine Kornilow
Écluse de Montgiscard
Nous sommes sur la commune de Montgiscard. La maison d’éclusier est en face d’un lavoir remarquable doté d’une banquette et d’une cheminée pour chauffer l’eau.
-La plaque est au dessus de la porte de la maison d’éclusier, cliquez dessus-
Photographie de la plaque: Gabray Tolosan
-En second plan il pourrait s’agir de l’éclusier. A droite le lavoir dans lequel les femmes s’activent, à gauche une station de pompage destinée à alimenter le château d’eau de la gare de Montlaur, située à environ 1500 mètres plus au nord, sur la ligne de chemin de fer de Toulouse à Narbonne. Cette installation daterait de 1877 et permettait de ravitailler en eau les locomotives à vapeur. A l’époque, la Compagnie des chemins de fer du Midi avait en fermage le canal du Midi ce qui a certainement facilité ce puisage d’eau-
-La station de pompage rénovée il y a quelques années-
Photographie et renseignements: Georges TURPIN
Écluse d’Ayguesvives
Il s’agit d’un ensemble: écluse simple, un pont et moulin près d’un aqueduc. Le moulin fut construit par Madame d’Ayguevives en 1830. Etagé sur 3 niveaux, avec une surface de 300 m2, il employait une dizaine de personnes.
La maison d’éclusier est restée fermée quelque temps. On l’appelait aussi Écluse de Ticaille. Ticaille était le surnom des éclusiers Bernard Cazeneuve et de Jean Cazeneuve, en poste respectivement de 1678 à 1741 et de 1742 à 1750 (registre du personnel des Archives du canal du Midi).
Prés de l’écluse, se trouvent une briqueterie qui contribua à bon nombre d’ouvrages d’art du canal ainsi qu’un aqueduc lequel est resté pratiquement intact depuis sa construction en 1687.
-Une photographie de 2015 sur laquelle vous pouvez cliquer-
Telle est la signature de la fonderie de fabrication.
FONDERIE TOULOUSAINE CHRISTOPHE FRERES
Cette fonderie à participé à la construction du théâtre du casino de Bagnères-de-Luchon vers 1880, notamment les colonnes des loges. Il est dit dans la notice historique du Ministère de la Culture que Christophe était un ancien contremaître de la fonderie Olin Chatelet de Toulouse.
Écluse du Sanglier
Également sur la commune d’Ayguesvives, voici l’écluse double du Sanglier. La maison du garde est datée de 1752. Les portes de mouilles de cette écluse furent changées en 1897.
-Un havre de paix-
-2021: barbecue, balançoire, volets ouverts, la vie a réinvesti la maison d’éclusier. C’est le moment de cliquer sur la plaque–
Photographies: Didier BROUSSE – Gabray
-Photo issue d’un blog non sécurisé (donc pas de lien)-
Toponymie: le nom de cette écluse du Sanglier mérite quelques explications. Il existe deux versions, celle que l’on pourrait qualifier de littéraire, partagée par Aimé Phiores, conteur et guide sur le canal:
Ce nom serait du, d’après la légende, à l’accord passé entre les constructeurs et le diable. Pour solidifier cette construction il fallait consentir à lui donner la première âme venue. C’est ce moment que choisit un gros sanglier pour passer par là. On a même l’identité du chasseur: c’est Jean-François de Montesquieu, habile chasseur du Lauragais, qui poursuivait depuis des lustres un vieux sanglier qui dévastait les récoltes et terrorisait la population. Après une longue battue, il repéra l’animal, acculé au bord de l’écluse. Il déclencha son arbalète, mais la bête sauta dans l’eau et disparut ! L’écluse fut vidée, jamais sa dépouille ne fut retrouvée, jamais plus les récoltes ne furent pillées !
Si la vérité est un peu moins épique elle n’en reste pas moins surprenante et significative quant aux relations entre Pierre-Paul Riquet et les ouvriers participant à cet immense chantier. Il ne s’empara pas sans contrepartie de la dépouille de la bête sur son chantier mais l’acheta (sans doute à son juste prix):
Les ouvriers du chantier de la construction de l’écluse tuèrent un sanglier de très grosse taille qui s’était fait prendre dans la fosse de l’écluse en construction (1669). Pierre-Paul Riquet, passant ce jour sur le chantier, acheta la dépouille de la bête et la fit transporter à Pézenas où il se rendait. Il l’offrit certainement à ses amis en banquet. Des pièces comptables conservées aux archives du Canal permettent de savoir pourquoi cette écluse porte ce nom. (Samuel Vannier )
Écluse de Négra
Ici fut tourné une partie du film de Granier-Deferre: La Veuve Couderc avec Alain Delon et Simone Signoret en 1971.
C’est une simple écluse qui avait une auberge. Elle accueillait les voyageurs empruntant la Barque de Poste assurant la liaison entre Toulouse et Agde. Il y a aujourd’hui une chapelle.
-Cliquez sur la plaque-
Photographies: Didier BROUSSE – Jean-François LOBREAU
Écluse de Laval
Une écluse double à Laval.
-Cliquez sur cette plaque-
Photographies: Didier BROUSSE
Écluse de Gardouch
Gardouch était un bureau intermédiaire de contrôle des droits de navigation. On y trouve aussi un port bordé d’un quai et de grands magasins (sic).
On y embarque une grande quantité de grains du Haut-Languedoc qui se répartissent dans les nombreuses minoteries situées le long du canal pour être converties en farine.
-Cliquez sur la plaque au-dessus de la véranda-
Photographies: Alain GARREAU
-Le fameux vert maison d’éclusier-
Photographie: Didier BROUSSE
Écluse de Renneville
La dernière écluse sur la division de Toulouse. Pour y arriver depuis Gardouch nous avons franchi le magnifique aqueduc de Lhers, le premier grand aqueduc sur le canal. A Renneville également un port.
-Sur ce grand bâtiment. Cliquez sur la plaque-
Photographies: Didier BROUSSE – Alain GARREAU