Orphin
A l’occasion de l’exposition universelle de 1900, les instituteurs et érudits furent invités à rédiger une monographie pour chaque commune de Seine & Oise. Celle d’Orphin, signée par M. Huteau, à une paragraphe consacré aux voies de communications :
Les habitants d’Orphin furent longtemps isolés et privés de voies de communication faciles pour aller dans les communes environnantes. Les vieillards aiment à rappeler le temps, peu éloigné d’ailleurs [nous sommes en 1899] ou les cultivateurs étaient obligés d’atteler deux chevaux sur un cabriolet pour le sortir de certaines fondrières où ils s’étaient imprudemment engagés. Toutes les transactions se faisaient alors à dos de cheval. Ce n’est que vers 1840 que le bourg fut relié à Rambouillet par une route carrossable. Plus tard, surtout depuis 1875, de grandes dépenses furent faites pour l’achèvement du réseau vicinal et aujourd’hui la commune est sillonnée dans sa plus grande longueur par les chemins de grande communication N°150 et 176 allant le premier de Rambouillet à Gallardon et Chartres, le second de St Arnoult à Épernon. De plus, plus de 11 kilomètres de chemins vicinaux relient les hameaux entre eux ou avec le centre et les principales agglomérations des villages voisins. A cause de la grande étendue de son territoire elle possède également 60 kilomètres de chemins ruraux.
Nous trouvons en effet sur les comptes-rendus des délibérations communales de nombreuses références à la loi du 21 mai 1836 portant sur les prestations en nature. Par exemple, lors de la séance du 14 mai 1838:
Considérant que les chemins vicinaux sur la commune sont en mauvais état, ont pris la délibération suivante:
Art. 1: il sera fait un rôle de prestation en nature pour la commune d’Orphin qui comprendra tous les habitants de la commune susceptibles d’être imposés d’aprés la loi sus mentionnée pour l’exercice 1839.
Art. 2: la durée du travail pour chaque personne, cheval et voiture, est fixée à deux jours. [en 1848 on passera à 3 jours]
Ces délibérations communales ont bien souvent pour unique objet l’état de la voirie et les demandes de classifications du réseau. Par exemple, toujours en 1838, le 14 mai:
(…) Considérant que la commune d’Orphin n’a aucun chemin viable de grande communication, proposons de déclarer comme Chemin de Grande Communication le chemin indiqué N°1 du tableau de reconnaissance et vulgairement connu sous la dénomination de grande chemin d’Épernon à St Arnoult. [il s’agira du CGC N°176].
Il faudra attendre 1888 pour que soit créé un Chemin de Grande Communication allant de Rambouillet à Orcemont, à partir de quatre chemins vicinaux ordinaires, le N°9 à Lonchamp, 1 et 2 sur Orcemont, le N°3 dont une partie était sur Orphin. Il lui attribua le N°150.
A titre indicatif, en 1893, sept Chemins Vicinaux ordinaires étaient subventionnés à l’entretien par la commune:
- N°1 de Crache.
- N°3 d’Orcemont.
- N°4 de Beauvais.
- N°6 de Royer
- N°7 de Cerqueuse
- N°8 de Marchais
- N°9 de Cerqueux à Orcement.
En 1896, une demande de M. Descartes concernant l’ouverture du chemin de St Arnoult à Épernon par la vallée a sans soute abouti. En effet il était précisé que le passage par Orphin de ce chemin permettrait de desservir les hameaux de Poyer, Sauvage, Moreauvoisin, Chalaine, Drone et bien sûr Épernon, or ces hameaux sont aujourd’hui bel et bien traversés par la D176. D’ailleurs le Conseil Municipal a donné un avis favorable à cette demande. Mais notons, et ce n’est pas anodin eu égard l’état des finances de la commune, qu’il fut précisé que le prix des études néscessaires à l’ouverture de cette voie devrait être payé par M. Descartes dans le cas ou le projet serait abandonné !
Il semblerait que la première plaque installée dans la commune soit celle d’interdiction de mendicité. En effet, lors de la séance ordinaire du 16 février 1845, pour donner suite à la lettre du Préfet en date du 16 janvier 1845, le Conseil décide de l’achat d’une plaque sur laquelle sera inscrite: <<la mendicité est interdite dans le département de Seine & Oise>> Sera ouvert un crédit de 4frcs à porter au budget additionnel.
Cette plaque sur un Chemin Vicinal Ordinaire. Le premier de la commune. Elle se situe comme indiqué sur le plan à l’intersection de la Grande Rue et de la rue de la Garenne sur la D176.
-Cliquez sur cette plaque-
-Les photos et indications / plan ci-dessus proviennent de M. CHAUVEAU Président de l’Association Othon Patrimoine–
Rue des Coudrates, à quelques mètres de la précédente, une autre plaque qui était donc sur le Chemin de Grande Communication N°176. Malheureusement cette plaque n’est plus en place.
Juste en face, rue de la Drouette, une plaque elle aussi disparue. Nous étions sur l’autre Chemin de Grande Communication, celui portant le N°150.
Photographies de Jean-Michel LE VAOU (2008)
-Cette plaque est toujours présente, sur le Chemin Vicinal Ordinaire N°1-
-La plaque aujourd’hui disparue, sur l’ancien Chemin de Grande Communication N°162-
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