Arcey
Il ne s’agit pas de plaques de cocher, ni l’année ni le style ne correspondent. Ces plaques en ciment datent de 1933 et sont à destination des automobilistes. Elles concurrencent directement les panneaux Michelin.
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Photographies: Nicolas PINOT VENERUCCI
(1)Ce type de signalétique était mis en place par les Ponts-et-Chaussée, ils étaient décrits comme « des panneaux blancs en ciment armé avec lettres noires en saillies ». Leur implantation sur les Chemins de Grande Communication (dans le Doubs) commença en 1936, on peut penser que celle sur les voies Nationales fut antérieure. En 1933 l’administration en installa sur cette même Nationale 83 à hauteur du lieu-dit La Guinguette commune de Beutal.
En 1935 un choix devait être fait entre deux types pour les Chemins de Grande Communication / Routes départementales. Dans tous les cas la balise murale devrait faire au minimum 50 X 90 cms pour une épaisseur de 4 cms. Mais les inscriptions pourraient être réalisées, soit par des carreaux de faïence ou de « lap » (un dérivé du ciment) et noyés dans le béton, soit par des lettres métalliques noyées dans le parement. Il semblerait bien que ce soit la seconde solution qui ait été adoptée. (à confirmer de visu). (il y avait également la possibilité d’utiliser la lave émaillée mais solution jugée trop onéreuse elle ne fut pas débattue).
Le prix d’une balise de ce type était de 24 francs 50. On le sait car une comparaison fut effectuée lors d’une session du Conseil Général en 1936 entre ces plaques en ciment et des plaques en bois injecté, ces dernières ayant un coût entre 8 et 10 francs. Ce à quoi il fut répondu que les panneaux en bois n’étaient plus réglementaires.
–Commune de Champlive. Cliquez sur les plaques pour grand format-
Photographies: Frédéric CHAUVET
Certaines communes avaient envisagé d’implanter des panneaux Michelin. En effet, si pour les Routes Nationales le choix des balises était fait par l’administration des Ponts et Chaussées, pour les autres voies les communes conservaient apparemment un certain libre arbitre. Ceci dit, le financement étant réparti entre communes et département, il était nécessaire de passer un accord bi-parties. Déjà en 1935, le Doubs s’était prononcé contre l’implantation de bornes Michelin, considérant que le lettrage était trop petit pour les automobilistes. Quand au fléchage Michelin, la réponse fut : compte tenu du fait que les Michelin sont plus onéreux les communes ne seront remboursées que sur la base des panneaux en ciment.
(1)Réalisé à partir des archives Départementales du Doubs, délibérations du Conseil Général 1934 / 1935 / 1936/
Voici 3 autres réalisations du même type et de la même époque (vers 1935) dans ce département. Une plaque d’entrée de commune et deux flèches directionnelles.
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Photographies: ©Frédéric CHAUVET
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