La Route du Canal du Centre

La Route du Canal du Centre est parallèle au canal éponyme, dit également du Charollais. Voici son historique.

1783 – 1791 – 1794

Un édit royal de 1783 érigeait en plein fief  le canal de communication dit du Charollais en faveur des États de Bourgogne, ainsi que ses dépendances, digues, écluses mais aussi chaussées. Il fut classé (avant sa construction donc) dans le domaine public national par décret des 1217 avril 1791.  Construit par l’architecte et ingénieur civil Émiland GAUTHEY, le canal du centre (dit aussi du Charollais) relie les vallées de la Loire et de la Saône. C’est l’état qui imposa au constructeur la construction sur toute sa longueur d’un chemin de halage sufisamment large pour servir de voie de communication desservant localement les villes à fort potentiel industriel et commercial telles Le Creusot et Montceau-les-Mines. Ainsi naquit la Route du Canal du Centre allant de St Léger-sur-Dheune à Paray-le-Monial. L’ouverture totale du canal ayant eu lieu en 1794 on peut penser que cette route fut dés lors opérationnelle. 

Son statut était particulier puisqu’elle ne dépendait pas du département de Saône-et-Loire mais du service de navigation du canal. Pour en savoir plus sur son entretien et sa nationalisation consultez l’article idoine du site Wikia: 

1855

En 1855, le Ministre des Travaux Public demanda la participation du département à l’entretien de la portion de cette route allant de St Léger à Perreuil, elle devient Route Départementale N°5. Le département accepta, mais à contrecoeur, cette voie étant initialement nationale. Cette portion basculant dans le réseau départemental ne mesurait que quelques kilomètres. 

1891

En 1891, le ministre des Travaux Publics de l’époque demande le rattachement de l’intégralité de la Route du Canal du Centre au département et donc son basculement dans la grande vicinalité. Dans la proposition du ministre, il était précisé que  l’entretien pourrait dans ce cas incomber au département mais être supporté par les entreprises l’utilisant. Les industries florissantes qui s’étaient développées dans les villes telles que Le Creusot ou Montceau-les-Mines et qui utilisaient cette voie de communication pouvaient effectivement contribuer à son entretien. 

La réponse du département fut négative, considérant d’une part que la route du canal est une voie publique, donc d’Etat, que la contribution de 1855 était purement volontaire et n’avait pas vocation à s’étendre. Elle fut du coup supprimée !

1893

Le département cesse de subventionner le tronçon St Léger – Perreuil. Cette subvention était englobée dans le contingent attribué au CGC N°62. 

1921 – 1922

Revirement de situation: cette fois le Conseil Général fut invité à examiner une proposition de basculement de l’intégralité de la route dans le réseau national. Afin de déterminer les budgets nécessaires aux travaux d’entretien, la route fut divisée en 4 tronçons. Pour chaque tronçon l’évaluation des coûts dépendait du passage (nombre de colliers quotidiens) mais aussi des entreprises susceptibles de participer. Nous trouvons parmi ces entreprises notamment Schneider et Cie, les tuileries de Bourgogne, les mines de Blanzy. 

1927

Le Conseil génral de Saône-et-Loire demande officiellement la nationalisation de la Route du Canal du Centre.

1929

Après une enquête d’utilité publique organisée du 5 avril au 5 mai 1928 et plusieurs échanges avec le Conseil d’État, le Ministre des Travaux Publics signe finalement un arrêté le 26 avril 1929 par lequel « La route latérale au Canal du Centre entre Saint-Léger-sur-Dheune et Paray-le-Monial sera distraite du service du Canal du Centre et rattachée au service ordinaire des Ponts-et-Chaussées de Saône-et-Loire. Cette disposition aura effet au 1er mai 1929« .

 

Elle intégra la Nationale 74 classée aujourd’hui D974. 

 


Il subsiste 4 plaques en lave émaillée portant la classification ROUTE DU CANAL DU CENTRE. L’une sur La Gravoine, commune de St-Aubin-en-Charollais, deux autres à Palinge, une dernière au bout de la route,  à St Lèger-sur-Dheune.

-Les plaques sont positionnées   &   Fomat 4000 cliquez sur la carte ci-dessus-

Palinges

Voici deux plaques en lave émaillée sur cette route. Nous sommes aujourd’hui sur la D974 anciennement Route Nationale 74.

 La rivière sur la droite est la Gravoine. Commune de Palinges.

 

– Photographiée par JF Lobreau –

Hameau du Montet (D974)  cette plaque fait face à La Gravoine elle aussi. 

-Cliquez sur cette plaque-

Photographie de la plaque: Rémi GRODZKI


 Saint-Aubin-en-Charollais

Sur la Gravoine, c’est d’ailleurs le nom du hameau, cette plaque qui pourrait être en lave émaillée, en cette commune de St-Aubin-en-Charollais. Intersection D974 x D25. Cette plaque elle aussi 

– Cliquez donc sur cette plaque photographiée par Jean-François LOBREAU

Une seconde plaque, laquelle avait été photographiée par Jean-François LOBREAU en 2016, a été rechampie par le propriétaire de la maison sur laquelle elle est posée: Anthony BERLAND.

-La voici rechampie, cliquez sur la plaque pour voir l’article consacré à cette restauration-



 

St-Lèger-sur-Dheune

Une plaque qui pourrait être en lave (ou en fonte) émaillée. 

71 SaintlegersurDheune (2)

Photographie: Raphaël LEMAIRE


Voir les plaques d’écluses sur le Canal du Centre: ici 

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Patrimoine Routier

Patrick Rollet
Author: Patrick Rollet

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